Locataire, propriétaire et moisissures : comprendre les responsabilités
- Victor Sabet
- il y a 2 jours
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Appelé pour identifier des moisissures envahissant un logement, Fongilab a mené l'enquête sur place. Au programme : Stachybotrys, Aspergillus… autant dire rien de bon !
En mesurant précisément les taux de CO₂ et l'humidité relative, tout devient clair : un taux record de dioxyde de carbone à plus de 2400 ppm, soit quatre fois la normale. En parallèle, une humidité relative grimpant jusqu'à 77 %. Un rapide contrôle du tableau électrique révèle que la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) est volontairement coupée.
La locataire explique qu'elle avait arrêté la ventilation pour « faire des économies », après avoir lu dans son Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) que la ventilation entraînait une perte d'énergie.
Résultat des courses : un logement de 67 m² habité par deux adultes, deux chiens et deux chats, sans aucun renouvellement d'air. Le propriétaire, pourtant irréprochable, voit son logement classé « indécent », ses loyers bloqués, avec obligation de remettre les lieux en ordre.
Le rapport d'analyse de Fongilab a identifié non seulement les moisissures présentes mais aussi la cause précise du problème : une absence d'entretien par la locataire. Dans cette situation, la responsabilité revient entièrement à cette dernière.
Heureusement, grâce à un échange constructif et un peu de pédagogie, la locataire a compris les conséquences de son geste, sans qu'aucun dommage pour sa santé ne soit constaté. Le propriétaire, bien que non responsable, a dû supporter les frais de l'expertise.
Cette histoire finit bien, mais elle illustre parfaitement comment un simple problème de ventilation peut se transformer en situation critique. Attention aux moisissures : petits champignons, grands soucis !

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